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notre histoire et...un peu plus !

Nous parlerons ici de l'histoire de notre village en fonction des informations et documents dont nous pouvons disposer. Cette rubrique est sans prétention avec des informations complémentaires sur notre environnement. il n'y aura pas de fil conducteur spécifique, les articles constitueront un voyage dans le passé, en fonction de notre inspiration ! Connaître mieux certains pans du passé peut expliquer ou même seulement éclairer les évènements postérieurs. Si vous constatez une erreur ou si vous disposez d'informations particulières sur un sujet, votre contribution sera bienvenue ! Nous disposons pour certains articles de documents complémentaires : vous pouvez, si vous le souhaitez, les demander par courriel.
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la fusion d'Ariès et d'Espenan : une structuration nationale

Depuis la révolution française, les paroisses avaient été transformées en communes. Avant 1856, il y avait 2 villages donc 2 paroisses, 1 église 1 cimetière et une mairie dans chaque avec 5 conseillers municipaux et un maire désigné par le Préfet Au recensement de 1856, Aries et Espenan comptaient 360 habitants essentiellement liés à l’activité agricole. La mairie d’Espenan était en limite de Cizos à proximité du virage à angle droit de la route du Claret ; peut-être quelques enfants y étaient reçus pour l’école, mais celle-ci se tenait plûtot dans une maison privée (une annexe du couvent des Clarisses de Castelnau-Magnoac). En Aries, une petite école mairie existait dans une maison, Panan, entre l’église et la Maison Sabarros, son propriétaire d'alors Solle étant Maire. (c'est peut-être pour cela que le Terrier datant de Louis XIV a été trouvé dans cette maison par Fabienne Sabarros) Au début d’une 19ème siècle l’État a la volonté de diminuer le nombre de communes : 41 communes seront donc fusionnées pour des questions de nombres de maisons par village et de difficulté à « recruter des maires pour mettre en œuvre les politiques de l’État et de gérer la commune » Dans leurs rapports, les préfets et les sous-préfets des Hautes-Pyrénées ont en effet souvent répété que de nombreux maires étaient analphabètes sous l’Empire. En effet, d’après Jean-François Soulet, ancien Directeur des archives, dans ce département, "40 % des hommes ne peuvent ni lire ni écrire le français, même en 1852". Dans les campagnes peu peuplées, il était difficile de trouver les quelque 500 personnes « compétentes » susceptibles de se charger de l’administration municipale. Aussi, la réduction des communes est la solution bientôt suggérée. De fait, Chazal demande aux sous-préfets d’établir un projet de fusion de diverses communes. Le sous-préfet de Bagnères propose, selon «les renseignements qui lui ont été donnés par des citoyens estimables », que 142 communes de son arrondissement soient réunies pour en réduire le nombre à 54. Le conseil général abonde dans les vues du préfet ; il exprime le vœu particulier de voir « les réunions se raccorder avec les circonscriptions nouvelles des paroisses »  Toutefois, les demandes ne reçoivent pas de réponse nette de la part du gouvernement central qui, bien que reconnaissant qu’il existe des problèmes à propos des maires des communes rurales, sait aussi que l’identité des populations rurales est basée sur la paroisse, c’est-à-dire sur la communauté rurale. Pour cette raison, il hésite à réunir les diverses communautés en créant de « nouvelles paroisses ». C’est pourquoi le pouvoir central continue à instituer les communautés rurales en communes. Pourtant, Chazal n’abandonne pas son projet et, le 3 juin 1807, il s’adresse en ces termes au ministre de l’Intérieur : « Ce petit pays est surchargé de 498 maires. Quel service vous lui rendriez, Monseigneur, si, au lieu de me l’interdire, vous pouviez m’autoriser ou me faire autoriser à réunir une foule des hameaux qui ont usurpé le nom de communes. J’ai beaucoup de prétendues communes de 30, 20, même 10 maisons. Il n’y a pas assez d’habitants pour composer des conseils municipaux, et difficilement y trouve-t-on un homme qui sache signer son nom pour le faire le maire »  En 1800, le département comptait un nombre plutôt élevé de communes (503). Quelques fusions se sont opérées dans les années 1820-1840, le nombre de communes se stabilisant autour de 480 unités dès 1850. Depuis lors, les regroupements entre communes n'ont été que ponctuels. Ni la loi Marcellin dans les années 1970, ni le statut de "commune nouvelle" de 2010 n'ont réussi à redonner un véritable élan dans le mouvement de ces regroupements. Aujourd'hui le département compte 469 communes (au 1er janvier 2022). Toutefois, les différentes Lois d’Administration ou d’équipement d’Aménagement du Territoire ont conduit, à défaut de fusion, à des regroupements opérationnels : SIVU (1890 pour l’électricité, l’eau potable,… SIVOM 1959 puis Communauté de communes (1992) Il ne s’est quasiment rien passé entre les années 1850 et les années 1965. Sur 54 fusions en Hautes-Pyrénées (76 % ont été conclues au 19è siècle, Aries-Espenan étant la dernière des 41 ; 24% ont été conclues ( soit 13) à partir de 1960, les deux premières étant Ourdis-Coutdussan près de Lourdes et St Lary. A noter que dans le même temps 8 communes ont été démembrées et recréées : 6 au 19è et 2 au 20.
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les moulins d'Aries-Espenan

Il y a eu jusqu’à 7 moulins au village : 4 en Aries et 3 en Espenan Aujourd’hui, 4 ont complètement disparu, 2 sont en état ou en cours de réhabilitation (en Aries) et un autre au centre du village, l’ancien moulin Tajan est en ruine mais conserve encore quelques beaux éléments. Des études complémentaires devraient être conduites aux Archives Départementales notamment dans le Fonds communal et dans le fond des notaires pour essayer de trouver des informations supplémentaires sur ces moulins On utilisait la force motrice le l’eau pour la fabrication des farines ou pour le sciage en long. M Desprats au nord du village au bas de la Bouscarre avait un Moulin de chaque. Les frères Garaud à Espenan, agriculteurs, avaient une activité complémentaire de scieur de long , fermier de la famille d'un propriétaire de Castelnau. La famille Lagleize, en limite de Monléon exploitait un moulin à farine. En amont; mais là on est à Monléon, quartier de la Rivière après chez Louge, une carderie, plus loin chez Souville une scierie où Michel Lahaille se rappelle être allé chercher de la sciure ; Plus loin encore, en bas de la Côte de la chapelle des Pénitents un moulin à farine ou l’on voit encre le bief surmonté de la salle des meules à colombages. A noter que les pierres de broyage sont en spécifiques sur le territoire : elles sont en 3 ou 4 morceaux cerclés par une ou deux roue de fer. En Dordogne et/ou à proximité des grandes carrières de silex et de grès, on trouve des pierres d’un seul tenant. Possiblement nos pierres viennent d'une des 2 carrières de Larroque-Magnoac). Un petit souvenir encore du Moulin d’Aries ; un pancarte de remorque : en effet, les meuniers avaient des transports à faire (achat des grains, livraison des farines, … ) un fond de charrette avec son panonceau s’est retrouvé faire une sorte de cloison dans le grenier au dessus de l’étable d’une maison du village. Le panneau de bois ne ressemble plus à rien mais le panonceau rappelle une activité et une famille. A noter qu’il y a eu près de 1600 moulins à eau en Hautes Pyrénées et seulement 3 moulins à vent. Le Moulin d’Aries remonterait au XV siècle mais uniquement pour la partie meunière ; au 19eme, la famille conduisant une activité florissante, a construit, en mitoyenneté, une maison d’habitation bourgeoise et vaste : on devait loger la famille en entier et les ouvriers et les domestiques. Des documents complémentaires dans vie municipale
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Roger Bossost dEspenan

Roger de Bossost (né à Espénan, décédé en 1646) , seigneur d'Espénan, Lieutenant Général des armées du roi, est un militaire français du XVIIe siècle. Le grade de lieutenant général des armées ou de lieutenant général des armées navales pour la Marine, était le grade le plus élevé de la hiérarchie militaire d’Ancien Régime, inaccessible à un roturier. Il n'était surpassé que par les maréchaux et les colonels généraux, pour l'armée, et les amiraux de France et vice-amiraux de France, pour la marine, titulaires non d'un grade militaire mais d'un grand office de la couronne de France, dignité à la fois honorifique et lucrative. Le grade de lieutenant général était l'équivalent du grade actuel de général de division et celui de lieutenant général des armées navales correspondant à celui de vice-amiral de notre époque. Les grades de lieutenant général des armées furent renommés général de division et vice-amiral en 1791. En 1814 le grade de général de division reprit le nom de lieutenant général des armées, avant de reprendre définitivement l'intitulé de général en 1848. Il a épousé le 20 janvier 1640 Paule d'Astarac-Fontrailles, apparentée aux comtes d'Astarac et aux ducs de Gascogne, dont il eut une fille. Roger de Bossost a été le commandant du château de Salses durant la brève occupation française entre le siège de 1639 et le siège de 1640. Il représentait le gouvernement de Louis XIII lors des conversations de Narbonne en juillet 1640 et lors du pacte de Céret en septembre 1640 avec Francesc de Vilaplana, représentant de Pau Claris, le Président de la Généralité de Catalogne, qui ont amené l'aide militaire française au Principat contre Philippe IV d'Espagne. Il a secouru avec Charles de Schomberg la ville d'Ille-sur-Têt qui était assiégée à la fin de 16402. En décembre 1640, il arrive à Barcelone avec des troupes françaises, ayant été nommé maréchal de camp des forces françaises et catalanes. Il a dirigé la défense de Tarragone, vers où marchaient les troupes castillanes de Pedro Fajardo de Zúñiga y Requesens, le marquis de los Velez, qui avaient déjà pris Tortosa et Cambrils, mais il a négocié la reddition de la cité provocant une indignation populaire à Barcelone. Les catalans ayant décidé d'affronter l'armée castillane à Martorell, Roger de Bossost a changé de route et est retourné avec ses troupes en France, saccageant les villes qu’il trouvait en chemin. Le Baron d'Espenan a participé le 19 mai 1643 à la Bataille de Rocroi à la tête de l’infanterie française au centre. La cavalerie allemande de Francisco de Melo va l’attaquer de front et par l'arrière et va percer sa position. Le résultat va finalement être une victoire décisive de l’armée française . Bossost d’Espenan avait plusieurs frères et sœurs ; l’une d’entre elle a eu un descendant « de Santis ». Ce nom apparait dans plusieurs registres du Conseril Municipal à la fin du 19ème siècle et au début du 20ème. Est-ce bien l’arrière-arrière-….arrière petit neveu du Lieutenant des Armées du Roi ?
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A venir ....

L'église de l'Assomption d'Ariès le Canal de la Neste l'eau potable de Castelnau la voie de Chemin de fer Auch-Lannemezan ......
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